Bien vivre sa ménopause, c’est possible !


Dans Santé

Bouffées de chaleur et sudations nocturnes, sautes d’humeur, insomnies, prise de poids, fuites urinaires, perte de libido… La liste des joyeusetés associées à la ménopause est longue. Mais elles ne sont pas une fatalité ! Car même si la ménopause n’est pas une maladie, il existe aujourd’hui toute une panoplie de traitements efficaces et infiniment plus sûrs qu’il y a 20 ans.

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ais pourquoi tous ces soucis ? Que se passe-t-il exactement à ce moment de la vie d’une femme ? « La ménopause, c’est l’arrêt de la fonction ovarienne : les ovaires cessent de fabriquer des œstrogènes, généralement entre 45 et 55 ans », précise le Dr Firquet. Or, ces hormones, en plus de la fertilité, agissent sur toute une série de fonctions de l’organisme. Raison pour laquelle leur diminution a tant de répercussions : sur le système uro-génital, la peau, les muqueuses, le cerveau, le système digestif… Et même sur les os et le cœur. « Les œstrogènes protègent le cœur des femmes et maintiennent la fonction osseuse. C’est pourquoi à long terme, l’arrêt de leur production peut entraîner de l’arthrose, de l’ostéoporose, du diabète et des problèmes cardiovasculaires », explique la gynécologue.

Certaine d’être ménopausée ?

Quand est-on réellement ménopausée ? « Seulement après un an d’arrêt complet des règles, pas avant ! » répond du tac-au-tac le Dr Firquet. Beaucoup de femmes croient à tort qu’elles sont ménopausées, alors qu’elles sont en réalité en "péri-ménopause", c’est-à-dire « toute cette période de chamboulements hormonaux qui précède la ménopause, souvent chaotique et difficile à gérer ».

Durant cette phase, qui peut durer de quelques mois jusqu’à huit ans, la fertilité diminue progressivement, « mais perdure malgré tout jusqu’à l’arrêt complet de la production hormonale ». Attention donc, le Dr Firquet le rappelle : « il ne faut jamais arrêter sa contraception avant que la ménopause ne soit avérée ! »

Cancérigènes, les hormones de substitution ?

« On s’est désintéressé de la ménopause il y a 20 ans, en raison des risques liés aux premiers traitements hormonaux américains », souligne le Pr Axelle Pintiaux, gynécologue et fondatrice du Centre universitaire de la Ménopause. Accusés de favoriser le cancer du sein, les AVC et les maladies coronariennes, ces traitements ont rapidement été délaissés.

« On n’en est plus du tout là aujourd’hui ! » se réjouit la spécialiste. « Depuis, une foule d’autres molécules ont vu le jour, qui permettent de proposer un traitement personnalisé et sûr à chaque patiente ».

C’est précisément le rôle du spécialiste de la ménopause : déterminer, parmi la panoplie thérapeutique existante, LE traitement qui conviendra à telle femme particulière, en fonction de ses plaintes, de ses facteurs de risques personnels et de ses antécédents médicaux.

 

« Chaque traitement aura un impact différent sur chaque femme, car chaque femme est différente ! » – Pr Axelle Pintiaux

Chacune son choix

Ces traitements sont particulièrement efficaces pour atténuer les symptômes désagréables de la ménopause, « à condition d’être judicieusement choisis en fonction de la patiente et de son état de santé, qu’on évalue au Centre de la Ménopause au travers d’un bilan complet (des seins, de la thyroïde, du périnée, des os, du cholestérol…) ».

Certains traitements hormonaux protègent même contre des pathologies spécifiques. « Ils permettent, par exemple, de réduire de moitié le risque de maladies cardiovasculaires entre 50 et 60 ans », assure le Pr Pintiaux. Et, contrairement à une idée répandue, certains d’entre eux protègent même du cancer du sein.

À chacune son choix : certaines femmes préfèrent malgré tout éviter les hormones de substitution. « Dans ces cas, on peut proposer toute une série d’alternatives pour aider à atténuer les symptômes gênants. Notamment grâce à la phytothérapie, la diététique ou encore la kinésithérapie pour la rééducation du périnée, par exemple », explique le Dr Firquet. « Quelques patientes trouvent aussi de l’aide du côté de la relaxation, du yoga ou de l’homéopathie ».

Et la sexualité dans tout ça ?

De nombreuses femmes voient leur désir sexuel s’éclipser en même temps que leurs règles. En cause, différents aspects : un corps qui change à la cinquantaine, une dynamique de couple qui peut également être un peu émoussée. Mais les facteurs sont aussi physiologiques : « la ménopause assèche les muqueuses, dont le vagin, et peut provoquer des douleurs durant les rapports (dyspareunie) », indique le Pr Pintiaux. Des galipettes rendues douloureuses donnent naturellement moins envie d’y revenir.

De ce côté-là aussi, des traitements spécifiques existent, sans nécessairement passer par la case hormones. À ces problèmes, des solutions : le Centre liégeois de la Ménopause en propose un vaste ensemble : des consultations de sexologie pour les aspects plus psychologiques mais aussi toute une série de soins pour remédier aux problèmes d’élasticité ou de sécheresse vaginale (œstrogènes locaux ou rajeunissement par laser Fotona), de fuites urinaires, de mycoses, de cystites et autres désagréments qui peuvent gâcher la vie sexuelle…

Des solutions qui valent la peine, car ménopause peut aussi rimer avec délivrance. Enfin débarrassée des règles et des risques de grossesse, la sexualité peut pleinement se libérer. « D’ailleurs beaucoup de femmes ménopausées n’ont aucun problème de libido, que du contraire ! » soulignent les deux spécialistes.

4 idées reçues à propos de la ménopause 

Je peux arrêter ma contraception dès la disparition de mes règles

Surtout pas ! La « vraie » ménopause ne survient qu’après un an d’arrêt complet des règles. Dans l’intervalle (qui peut durer de quelques mois jusqu’à huit ans), la fertilité diminue mais perdure. C’est ce qu’on appelle la « péri-ménopause », c’est-à-dire toute cette période de chamboulements hormonaux qui précède l’arrêt de la production d’œstrogènes, souvent chaotique et difficile à gérer.

Les hormones de substitution sont cancérigènes

C’était vrai il y a 20 ans, mais ce n’est heureusement plus le cas ! Une foule de nouvelles molécules beaucoup plus sûres ont vu le jour, qui permettent de proposer un traitement personnalisé à chaque femme, en fonction de ses facteurs de risques et de ses antécédents médicaux. Aujourd’hui, les traitements hormonaux réduisent de moitié le risque de maladies cardiovasculaires entre 50 et 60 ans, et certains protègent même contre le cancer du sein ! 

Je risque de prendre 15 kilos !

Voilà un préjugé tenace. Mais être ménopausée n’est pas une excuse pour se ruer sur les sucreries ! Les changements hormonaux peuvent entraîner une prise de poids de 3 ou 4 kg environ, pas plus. Et encore, ce n’est pas inéluctable : avec une bonne diététique et une activité physique régulière, vous pourrez sans problème garder la ligne. 

Bonjour les fuites urinaires

C’est vrai, la ménopause amène souvent de petits accidents lorsque l’on rit ou l’on tousse, dus à un relâchement du périnée. Mais des solutions existent : œstrogènes locaux, rééducation en kinésithérapie… Des doutes ? N’hésitez pas à demander un bilan périnéal. Et surtout anticipez : de nombreux exercices de gainage, de pilates ou de yoga sont très efficaces pour muscler le périnée (et c’est bon aussi pour le transit et la sexualité !).


Centre universitaire de la Ménopause à Liège : un point complet en quelques heures

Saviez-vous que le Centre liégeois de la Ménopause n’a pas d’équivalent en Wallonie ? C’est le seul lieu en Région wallonne où on peut réaliser un bilan complet et sur-mesure de sa ménopause en une seule demi-journée !

Le Centre est installé depuis 25 ans sur le site Laveu. Les patientes y sont reçues par une équipe pluridisciplinaire, composée de membres issus de l’hôpital de la Citadelle et du CHU de Liège.

Le Centre propose, entre autres :

  • Bilan sanguin, gynécologique et sénologique ;
  • Evaluation du capital osseux ;
  • Dépistage de pathologies fréquentes à la ménopause (hypertension, diabète, troubles thyroïdiens, anomalies de la coagulation, etc.) ;
  • Consultations de rhumatologie, de physiothérapie (pour évaluer la musculature du périnée et les problèmes de fuites urinaires), de sexologie-psychologie et de diététique…

Tous les spécialistes médicaux et paramédicaux sont rassemblés en même temps en un seul lieu, pour un bilan global personnalisé de cette période importante de la vie d’une femme.

 

Contact et rendez-vous

04 321 81 01

Hôpital de la Citadelle - Site Laveu

Rue des Wallons 72, 4000 Liège

 

Retrouvez plus d’informations sur le Centre de la Ménopause ici.

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